Laurence Denimal à la Galerie Porte Avion à Marseille, du 22 mars au 28 avril 2012

(Table+Chaise)=mal au cul

Une exposition de Laurence Denimalm. Une masse impressionnante de jointements, liens archivages bio-événementiels.

Laurence Denimal ajoute un cube à KZ (un texte graphique commencé en 2009) et le déplie sur les murs de la galerie Porte-Avion.

(table + chaise = mal au cul ) est l’équation finale d’une période observée, l’été 2011. A travers son journal de bord, dans lequel elle référence les événements de son quotidien ainsi que les dépêches de l’afp, Un été comme sur des roulettes dévoile les fragments d’une histoire familiale / Mes mères, mes remontées gastriques / La branche < gauche > / Mère 3, Mère 4 et Mère 5 / Un village espagnol / Une terre austère / L’austérité est toujours d’actualité.

http://www.galerieporteavion.org

 

 

POESIE ACTION à LA CIOTAT le 25 FEVRIER 2012

RENDEZ_VOUS SAMEDI 25 FEVRIER à LA CIOTAT
POUR UNE JOURNEE POESIE ACTION
à La Ciotat
avec Edith Azam
Mustapha Benfodil
Stéphane Nowak Papantoniou
à 12h :
Cercle de la Renaissance
avenue du Maréchal Galliéni
(apéro + restauration légère)
à 17h :
Librairie « Au Poivre d’Âne »
12 rue des Frères Blanchard

Lectures, performances, rencontre avec les auteurs

nouveautés :
Mercure d’édith Azam (Al Dante)
Archéologie d’un chaos amoureux de Mustapha Benfodil (Al Dante)
La Plaine des sports de Stéphane Nowak Papantoniou (Al Dante)

Minotaure

Ça commence par un rocher lumineux, un mégalithe doré qui mute en crustacé, par à coups, pulsions. Des moments troublants. Une parthénogénèse en solo, vice et versa. Des glissements de corps sur un sol huileux contre et rebondissant contre les six points du rectangle. Une étrange sensation de corps archaïque rencontrant une fête disco.

Une création de la compagnie ligne de désir.

A la Minoterie à Marseille les 11, 12, 13 janvier 2011

invention du sauvage – fabrique du monstre

On y arrive par le musée du quai Branly.

Fabriques vuselles et textuelles du monstre, du rebut humain.

On s’en sort par des signes.

extrait d’Atrides – Paysages tremblés

j’achète

je vends

 

j’achète des vêtements et je jette des déchets

je jette des vêtements et j’achète des déchets

 

j’ai acheté des loques en croyant acheter des fringues

j’ai vendu des flingues en croyant vendre des jouets

j’ai acheté des navets en croyant acheter des langoustes

j’ai vendu des caméras en pensant vendre du confort

j’ai acheté du pétrole en rêvant d’acheter de l’or

j’ai vendu du porno en songeant à l’amour

j’ai acheté du coca en voulant du bio

j’ai acheté du p-cul triple épaisseur alors que j’en voulais du double

j’ai acheté des tableaux en imaginant acheter de l’art

j’ai acheté une vitrine en espérant acheter un miroir

 

je me suis vendu moi-même en me mettant en solde

je me suis acheté moi-même en me collant un crédit au cul

je me suis remboursé en me réendettant encore plus

je me suis raboté les crédits en m’en reprenant un pour la route

 

j’ai vendu ma fille en pensant acheter les dieux

j’ai vendu une soupe à mon frère en tronçonnant des enfants

têtes coupées, mains tranchées, pieds brisés

cheveux incendiés, poitrine calcinée

ça ne vit plus que dans la moelle

 

j’achète tout je vends tout

je me vends

je me solde

je me liquide totalement