serrons entre les mâchoires les minutes qui nous séparent
je me vide devant vous poche retournée
chrysalide d’hirondelle
sur le seuil du rêve sous chaque feuille il y a un pendu
de tes rêves aux miens la parole est brève
silence boréal silence à l’oeil ouvert comme une bouche
et des dents de neige à la place des cils
même sous l’écorce des bouleaux la vie se perd en hypothèses sanglantes
ô puissances que je n’ai entrevues qu’à de rares éclaircies