Voilà un livre qui travaille la langue non pas ex nihilo, mais par resuffixation, regrammaticalisation, avec notamment une grammaire qui fait rêver : le participe actif présent passé ou futur, le participe passif, le gnomique…
Voilà un livre qui travaille la langue non pas ex nihilo, mais par resuffixation, regrammaticalisation, avec notamment une grammaire qui fait rêver : le participe actif présent passé ou futur, le participe passif, le gnomique…
il serait bon de lire ou relire le texte d’Allan Kaprow (éd le clou dans le fer) contre le standard, le spectacle, le mélange des arts, le travail avec les vrais événements publics, le hasard, le jeu : « c’est toujours mieux sans art, pour le meilleur ou pour le pire. Si ça ne marche pas, faites un autre happening ». Tout simplement. Comme disait Michaux, notre vie manque de simplicité.
la scansion d’Hugues Jallon, la reprise d’un texte de Manuel Joseph, Corps de grève, mais aussi J.H.Michot, N.Quintane, V.Pittolo, C.HANNA, J.M.Gleize, Yves Pagès…
Charles Pennequin, AOUM et MIAM
Un texte cathartique : comment faire de l’angoisse quelque chose de savoureux. Très percutant dans l’insistance – le principe d’une perceuse?
Format carré, existe depuis 2005, assemblage intéressant visuel /textes. Très beau texte d’Arno Calleja dans le numéro 6 où l’on parvient à penser avec les yeux seulement
page de liens (en construction permanente)
Ce jour à 18H45 à l’hôtel du département. Devant un public curieux de perspectives politiques.
les questions de genre, y compris dans la langue (le terme muse, le texte de Louise Debrusse mettant entre parenthèse le e final de ces noms et prénoms, Vannessa Place, à la suite de SCUM Manifesto « le mâle est un accident biologique », l’utopie comme sortie du genre (Elisabeth Lebovici), le revue monstre qui épuise le genre (www.revuemonstre.com), la revue OXO de Pascal Le Coq (http://revueoxo.blogspot.fr/) et bien sûr Judy Bamber, Monique Wittig, www.eminism.org comme travail de renversement et de confusion volontaires
Nelly Maurel – Un verbe en commun, scènes conjugales
Une résolution des contradictions génériques en trois temps.
Elle ramasse des patates,
il veut savoir combien,
les comptes et les patates s’épluchent
Il grandit,
elle fatigue,
ils s’allongent
la vraie richesse qui se cache derrière l’argent : le temps
la possibilité pour les banques commerciales d’enregistrer un crédit sous la forme d’une somme en actif et passif : loans make deposits ; les crédits créent les dépôts plutôt les dépôts créent les crédits (voir le long débat sur le blog avec les tenants de Paul Grignon, Money as debt
la titrisation : le fait de vendre sa dette pour récupérer sa mise et ainsi reprêter
Fréderic Lordon, La crise de trop
critique de la notion galvaudée de compétence, et l’horizon des récommunes
TINA N°7 l’argent
voilà une revue qui a la pêche.
Avec les apports de Société réaliste (www.societerealiste.net), les théories de Jean Zin, le modèle Bolo’Bolo, l’idée de Monnaie 2.0 virtuelle, les nomenclatures de Pierre Escot (Silver Flash)
Gertrude Stein Money (Harpo&, texte de 1936)
Cette frontalité, cette constatation de l’absurdité du vote pour l’argent et des comptes généralisés.
Maintenant tout le monde doit se poser la question. L’argent est-il de l’argent ou l’argent n’est-il pas de l’argent.
Tout le monde est toujours en train de compter de l’argent.
C’est drôle de compter.
J.B.Farkas, Des modes d’emploi et des passages à l’acte (éd MIX) et Glitch
les labels IKHEASERVICES (rompre l’enchaînement des actions efficaces) et Glitch( Beaucoup plus de moins ! Il y a pléthore de tout) avec des propositions de réduction, de situations d’inconfort et de destruction (notamment le magnifique projet de destruction d’un lieu d’exposition)
Lucien Suel Rose devant rose derrière
bilingue de NEOS à VENT
Souvenirs la revue TXT, j’en ai retrouvé une anthologie
à partir de Ponge, Denis Roche
Eric Clémons, il est né l’indivin fant, Jacques Demarq et de si nombreux autres…
Impressionnant impressionné – en quelques jours : planté un ordinateur fixe, perdu une clé USB, scratché le disque dur du portable…
Quend une bibliothèque est brûlée on fait comment?
On cherche dans les cendres…
Un vrai livre – rare – de littérature et politique
Une réflexion sur des formes syntaxiques du pouvoir : l’interrogation, le syllogisme, démonstration par l’absurde, conditions/conséquences – et des raccourcis percutant : seul le texte direct arme direct
En arrière plan, une relecture de Blanqui, Pouget et des réactions aux révoltes urbaines de 2005 (étonnant Curnier). Derrière : la question de la (ré)organisation.
Jacques-Henri Michot, Comme un fracas (al dante)
Un livre magnifique.
Une chronique qui est aussi une archéologie : les dates en renvoient à d’autres pour une image plus souterraine, au rythme de morceaux classiques et de jazz, le rapport de l’écriture à la respiration :
la poésie, elle va à nous rendre habitable l’inhabitable, respirable, l’irrespirable – Michaux ;
J’entrevis le monde que je devais créer pour pouvoir respirer – Beckett ;
La littérature ne permet pas de marcher, mais elle permet de respirer – Barthes
cette endurance
Si affaissé, brimé, si fini que tu sois, demande-toi régulièrement – et irrégulièrement – « Qu’est-ce qu’aujourd’hui encore je peux risquer ? »
Plaine des sports, éditions al dante
Conçu par Rémy Marciano, le complexe sportif de Châteauneuf-les-Martigues se transforme, sous la plume de Stéphane Nowak Papantoniou, en un corps organique abritant en lui d’autres corps en mouvement.
Texte de Stéphane Nowak Papantoniou
Architecte : Rémy Marciano
Ce gymnase, ouvrage de l’architecte Rémy Marciano est une œuvre imposante, un temple gris aux aspects monolithiques. un immense bloc de béton et de bois, rectangulaire, répondant aux particularités du paysage dans lequel il se fond presque naturellement. Rémy Marciano défend l’idée qu’un bâtiment naît d’une lecture du contexte et raconte les identités du paysage dans lequel il s’inscrit. L’auteur Stéphane Nowak Papantoniou ose une incursion poétique dans ce bloc. Bloc investit d’une existence organique devenant au fil de l’écriture une entité vivante et vibrante. Un corps architectural abritant d’autre corps, des corps en effort, des corps sportifs, des corps en mouvement.
(note de l’éditeur)
Disponible sur les site des Presses du réel
Dans le numéro 22 des Ccp Nathalie Quintane sur un à la fois incluant et excluant
A partir d’une réflexion sur ce nous de la communauté comme ce qui nous arrive (Nancy, La communauté qui vient).
Et le passage que ferait Christophe Hannah dans Nos dispositifs poétiques du nous-poètes au nous tous, même si ce n’est pas un universel puisque c’est un corpus contre un autre.
Qu’il y aurait à problématiser avec la communauté inavouable dont parle Blanchot et communauté de singularités quelconques dont parle Agamben (La communauté inavouable). Derrière, il y a en effet des concepts différents et complémentaires de l’amitié, qui n’est ni la philia grecque, ni la camaraderie (Pour l’amitié, de Blanchot) et qui redessinent autrement la carte de ce nous aux frontières flottantes.
Et avec la discussion avec Jean-Paul Curnier dans les notes de Tomates sur la sérialité de masse qui aurait remplacé le peuple (brûler une école ne tient pas lieu de pensée) et la réduction de jeunes de banlieue à la figure de consommateur, du pouvoir du fric, de la famille, de la religion, des boss et des caïds par opposition aux enfermés des camps de rétention comme figures potentielles du peuple.
Passé en 2004
Un récit pour introduire à la poésie de la confusion noxienne. Cannibalisme du nox, cartographie de l’addiction, c’est une affaire de répétition/déclinaison de la substance, un rewind en butte.
Avec ces récits qui créent l’espace pour le superbe 5 la confusion noxienne. Et ces pages sur l’impossibilité/ impuissance, et sur la déclinaison de la pharmacopée, cannibalisme du nox, la cartographie p272, c’est une affaire de répétition/déclinaison, un rewind en butte, une explication sans explication.
Bâtard du vide hache ces phrases,au point près.Interpelle. Drague. Lla passion des vieilles, de la coke et de l’alcool. Jusqu’à l’ouverture d’une mutation.
Le jus de la nuit. C’est un on masqué, anonyme, opérant qui avance. Le je fréquent apparaît étrangement à la lisière.
Un livre magnifiques, aux éditions libertaire, à partir des inscriptions sur les murs d’Athènes lors du mouvement de 2008-2009
Yannis Youlountas
le célèbre FLICS PORCS ASSASSINS et FEU AUX BANQUES
JE REVE D’AMOUR MAIS JE NE VOIS QUE MARCHANDISE
LE SYSTEME D’ENSEIGNEMENT EST L’ENSEIGNEMENT D’UN SYSTEME
Derrière les mots est une réécriture des mots du pouvoir, où l’on lit des liens entre le bracelet électronique et facebook, l’huissier comme croque-vivant, le journaliste fils de pub , la mondialisation comme étiquettes sans éthique.
A compléter avec Pour une poésophie (avec Gunter Gorhan)
même si la vision de la poésie reste classique en étant pensée comme refondation de mythe utopique
Ce n’est rien. Un document juridique dans le système production/ consommation, à remplacer par la créativité et le produit.
art = capital
art – mise en forme – créativité = travail
car la notion vient aussi de pecunia, bétail avant de subir désubstantialisation pour être réduite à la notion de crédit et donc de croyance.
L’argent naît par la dette, et disparaît dans son remboursement (Bethmann) .
Laurent Prexl cultive la sculpture comme retrait de la matière et cette question semble l’habiter dans Poésure et sculptrie ou dans sa performance consistant à se faire hypnotiser ou encore dans la mesure obsessionnelle de l’évolution d’une boule de papier.
Une véritable combinatoire avec ses exquis cocu loup-garou et cocu à toutes sauces.
Un album éducatif.
Avec formules et personnages.
Un millionnaire c’est trop lourd, ça trouble l’harmonie des intérêts, ça rompt l’équilibre des droits, ça écrase les pauvres.
Face à des personnages emblématiques comme Jean- Misère.
En voilà un molosse qui s’affiche (125kgs, 2 mètres) qui joue la franchise : l’art comme un moyen et non comme un but, la préférence pour la boxe à la littérature, son rapport parasitaire avec Gide, la virulence contre l’exposition des Indépendants… et surtout ce rapport la very boxe, l’art comme mode vie, comportemental. Quelle santé !
Métaphores du climat, du végétal comme images de la révolution à venir.
Prêt à passer au-delà des bons sentiments : « si l’amour est stérile, vive la haine ! »
On y apprend aussi qu’elle a défendu les Canaques en Nouvelle-Calédonie et meurt à Marseille dans l’hôtel L’oasis bd d’Athènes.