rencontre, finissage de l’exposition Al Dante samedi 8 mars 2025 de 15h à 18h
Frédéric Acquaviva, Amandine André, A.C. Hello, Philippe Simon, Benjamin Fouché, Jean-Marie Gleize, Virginie Lalucq
En présence de Laurent Cauwet.
Un programme de lectures, performances et concert acousmatique mis au point avec Laurent Cauwet et Stéphane Nowak Papantoniou pour clore la séquence du grand raout Al Dante.
Remerciements au GMEM pour sa très amicale participation technique.
Au programme de la journée :
• Jean-Marie Gleize
Lecture.
• Benjamin Fouché
Lecture d’extraits de ses deux premiers livres (Du concept de féerie, 2022, Merveilles du monde, 2024) ainsi que de travaux en cours. Les textes évoqueront diverses figures de la littérature pour enfants (Peau d’Ane, Cendrillon, Max et les maximonstres, etc.)
• Virginie Lalucq
Sans trop en dévoiler, Virginie Lalucq* dira : Rhapsodie Napalm (extrait de Placide Molotov) + « On n’sait plus qui est qui, on n’sait plus quoi est quoi Qui est qui, quoi est quoi » (Essai de contre-rituel poétique) = 20 *Antiphagocytaire à poésie.
• Micheline (A. C. Hello, Philippe Simon)
« « Micheline est un projet musical avant-gardiste né de la collaboration entre Philippe Simon, musicien noise, et Anne-Claire Hello, liclutréuf c-eoedmr puphfila onaidéconstruit la narration à travers le sampling. Ce groupe s’inspire de l’histoire vraie de Micheline, née en 1944 et décédée en 1964, dont la vie tumultueuse et tragique résonne profondément avecu’linjrhvivr mmianmeaa ie aetrohmi srttieuugqi oreieurjsltcss’sifpnl,gqtsleetii ,hmincildeir esevvae eFmv,oiflruopaceeiuosaemol nn,dinuseuoju ar ltrpae nurnsoe ilvcde ceitrhqubl cmo pe utn qsooei »,onsle irlaeh dnrmqeeio iasciltidv letaiugmioc iassen netpho foqpc excoisnmoi hln lttennccar llisoioejqmsi fsomoise eonu cepi’hmuitg,h .leem eohtn i sumdle es ehirveth o, »la tioesrsucofse aisapim – irf ilrosretsroe iohtnshtelu ecd ob nrns ghr . rmuaiuuotl ieeaevna eoor isaeoerehn mmqiashc irql blcuiip eam,soe slcs inHtn orniti ctul’ehn clniqcpd eltitscms elncoie foadclq,pufoivre cemmtefi h Juse ace enm iiiufh otoqohu ussieilovlin omtsuhltsu er reiefsoistsl ,einncrmamgat shccnosuii mtsi elpl nrcii uhqiec rc jqt ion ,oei slna slerhno f .otrfl »pi »dhleel mac hi,aehan ucv mmmiihfo iaui io, mscet ui’itsrrmm uotinnls eaaoi olmgthr t tit »ices ei’d s r ohee ieocs mnioudni nee senqieuaes explorant les recoins les plus sombrEt si et si et si et si et si et et si et si et si et si et si et si et si et si et si et si et si et si et si et si et si estimation lucide et si et si et si et si du si du si de si et si vous si et si moi et vite si et si et si et si si si si si si si si si si si si si si si si si si si si si si si si si si si si si si si – et si seulement lorsqu’on voyage dans un fragment de crâne ?« »
A. C. Hello
• Amandine André
Lecture.
• Frédéric Acquaviva
« Bonjour Frédéric. Je viens de finir d’écouter ‘No Soy Un Robot » et c’est inouï. Bien sûr mon commentaire n’a pas beaucoup de valeur car je ne connais rien à la musique en général et contemporaine encore moins. Mais alors que j’ai mis le disque tout en consultant mes mails et autres bidouilleries sur ordinateur, je me suis surpris à tout arrêter et écouter. Je me suis mis à entendre une sorte de vocabulaire des sons. C’est très interessant, marrant, curieux, grave vivant. Quand tout s’est arrêté « No Soy Un Robot » Frédéric Acquaviva, j’ai encore entendu… le son du vieux lecteur de CD, puis quand il s’est mis en pause, mes accouphènes. Bref, merci de partager ce monde sonore singulier. »
La revue Attaques: traductions, poésie et politique
Seloua Luste Boulbina, Vincent Broqua, Jalal El Hakmaoui, Patrícia Lavelle, Stéphane Nowak Papantoniou, Ada Tosatti, Laurent Cauwet
Les éditions Al Dante ont développé un espace spécifique dans le champ éditorial. La revue internationale Attaques articule la question de l’engagement, des dossiers (théoriques, artistiques, poétiques) et des chantiers poétiques en cours : une manière de relier des propositions d’organisations et des esthétiques (re)naissantes, de l’histoire des avant-gardes aux enjeux actuels : « notre histoire est toujours demain ». Des passerelles transculturelles, transgénériques, translinguistiques se sont construites contre l’assignation identitaire, sociale et culturelle. La revue Attaques agit comme fer de lance de ces questions. Comment la poésie peut combattre ou détourner les stratégies de séparation sociale et culturelle ? Comment s’opèrent les traductions du politique au poétique (et « du poétique à l’action », comme dirait Clemente Padin) ? Quels dispositifs déjouent les attentes génériques ? Au cours de cette journée d’étude, ces questions seront abordées et débattues dans les interventions sous des angles esthétiques, linguistiques, et politiques.
Laurent Cauwet et Stéphane Nowak Papantoniou
Au programme de la journée, en présence de Laurent Cauwet.
Matin
• 11h00 — Accueil du public
• 11h10 — Michaël Batalla
Directeur du Cipm
Mots d’ouverture et de bienvenue
• 11h15 — Stéphane Nowak Papantoniou
Commissaire de l’exposition AL DANTE : LE RAOUT. Chercheur, docteur en littérature générale et comparée, spécialisé en poésie, performance, recherche-création, chargé de cours à Aix-Marseille-Université.
Poésie, traductions, politique
Les éditions Al Dante occupent une place spécifique dans l’espace éditorial, articulant chantiers poétiques et questions politiques à travers sa production de livres, disques et son organisation d’événements. Peut-on « traduire » poétiquement des situations politiques ? Ou l’inverse ? À travers des exemples issus d’ouvrages parus aux éditions Al Dante, nous questionnerons ces relations.
• 11h45 — Vincent Broqua
Professeur à l’université Paris 8, Master de création littéraire.
Faire passer la frontière
On a des questions pour la frontière. La frontière n’est pas du genre facile, elle a des conditions. On se lasse de la frontière, on veut l’éviter, l’oblitérer, l’anéantir et pourtant elle se rappelle à nous, constamment. Elle n’est rien et pourtant elle persiste, elle est là, infranchissable, souvent, elle est le signe de la mortalité, son incarnation même, par centaines. Certain.es la passent, d’autres non, à quelle condition? A quelle condition la frontière est-elle une notion pour la poésie, y compris quand la poésie tente de la dépasser, de l’abolir transnationalement? Si un président étatsunien veut renommer le golfe du Mexique « Golfe de l’Amérique » (où « Amérique » signifie Etats-Unis) et s’il veut envahir le Canada, le dépassement de la frontière opère-t-il toujours? Par le poème, par les langues et les corps, on tentera de réexaminer cette vieille question de la frontière, cette question qu’on pensait périmée, passée, et qui, pourtant, revient nous hanter politiquement et poétiquement dans toute sa complexité.
• 12h15-12h45 — Discussions
Après-midi
• 14h15 — Accueil du public
• 14h30 — Ada Tosatti
Maîtresse de conférence en Littérature italienne contemporaine à l’Université Sorbonne Nouvelle et traductrice.
Nanni Balestrini : langage et opposition
Dès les années soixante, au sein de la Néo-avant-garde italienne, et jusqu’à sa mort, Nanni Balestrini (1935-2019) n’a eu de cesse d’explorer le rapport entre langage et réalité, entre aliénation et pouvoir de la parole. Fidèle à la conviction que « l’attitude fondamentale de la création poétique est de ‘taquiner’ les mots, de leur tendre une embuscade […], d’exercer une violence contre les structures du langage », aspiration formulée dans l’essai Langage et opposition, il a constamment transformé la poésie en action subversive, en en faisant un « véritable fouet pour le cerveau des lecteurs » quotidiennement submergés par le lieu commun et la répétition du même.
• 15h00 — Jalal El Hakmaoui
Poète, traducteur, directeur de la Maison internationale des traducteurs littéraires au Maroc et de la Revue électronique de poésie internationale.
La langue de l’ennemi.
Pourquoi ne traduit -on pas beaucoup de poésie de langue arabe du Maghreb en France ? Pourquoi considère -t-on que les littératures de ces ex colonies sont exclusivement francophones ? S’agit-il d’une simple ignorance géographique ou d’une histoire coloniale toujours active par rapport à cette langue ?
• 15h30 — Seloua Luste Boulbina
Philosophe et politiste, chercheuse associée au LCSP de l’université Paris Cité.
Carte blanche (entre philosophie et poésie)
La revue Attaques a ceci d’original que de donner entière carte blanche à ses invités. C’est ainsi que j’ai publié dans cette revue de manière entièrement libre, non seulement dans le contenu, ce dont j’avais l’habitude, mais aussi dans la forme. Cette hospitalité remarquable a fait évoluer mon écriture. Déjà éclectique dans mes références, j’ai pu laisser libre cours à mon goût pour le collage qui, sur le plan discursif, incarne la polyphonie et l’hétérogénéité qui sont pour moi indissociables de la réflexion philosophique. J’ai publié ainsi, avec Laurent Cauwet, chez Al Dante, Alger-Tokyo, Des Émissaires de l’anticolonialisme en Asie, en 2022. Puis, en 2024 chez Jimsaan, et en 2025 chez Zulma, Sortir de terre, Une philosophie du végétal. Mon intervention portera donc sur ma façon de penser et d’écrire, et sur ce qu’elle doit à Laurent Cauwet.
• 16h00 — Patrícia Lavelle
Professeure des universités en théorie littéraire (PUC-Rio) et chercheure (CNPq-Brésil).
Poétique translangue et voix polyphoniques
Le poème renforce des frontières langagières car il renvoie à ce qu’il y a de plus singulier dans chaque langue. Cependant, la création poétique surgit souvent avec la conscience radicale de la pluralité langagière dans ses multiples interfaces, elle accompagne un regard étranger pour sa propre langue. Cette étrangeté du propre intensifie les forces de transformation à l’intérieur de chaque langue, élargissant ses limites, amplifiant ses horizons relationnels. Loin de toute visée ontologique, cette hypothèse permet de repenser la notion benjaminienne de « pur langage » (reine Sprache) dans la perspective d’autres pratiques et d’autres expériences qui contribuent à dynamiser les relations entre les langues. Ainsi, je déplace la question de la traduction à d’autres pratiques « translangues ». Ce déplacement me conduit à penser une « poétique translangue » qui s’interroge aussi sur les polyphonies citationnelles traversant certaines voix contemporaines, dans une approche critique et politique du rapport au passé.
La Maison de la poésie de Bordeaux vous invite à une soirée de poésie, vendredi 29 novembre à 18h30 à la salle des étoiles de Douves, avec des lectures solos de Dorothée Volut, Stéphane Nowak et Stéphanie Vovor. Trois voix différentes, lumineuses, affutées, engagées de la poésie actuelle. Cette soirée se poursuivra par le trio (poésie/DJ) : Selim-a Atallah Chettaoui, Stéphanie Vovor et Dj Reïne aux platines pour une lecture musicale électro de « haute intensité». Aux mots sur notre société actuelle de Stéphanie Vovor, s’ajouteront ceux dans un flot parlé de Selim-a Atallah Chettaoui. Le tout sera porté par les rythmes poussant à se lever de sa chaise de Dj Reïne. La soirée débutera par une restitution orchestrée par Marina Skalova, suite à des ateliers d’écriture avec des étudiants de la CLEFF.
Le workshop « Speed Writing / Fast Publishing* » a été mis au point en 2017 par Thierry Weyd, Yoann Thomerel et Typhaine Garnier, dans le cadre d’un partenariat avec l’IMEC autour de l’écriture et de l’édition, ainsi que dans la perspective de la création de l’Option Design, mention Éditions, de l’ésam Caen / Cherbourg, inaugurée en septembre 2018.
Ce workshop a pour ambition de permettre aux étudiant.e.s d’appréhender l’histoire de l’écriture et de la publication accélérées, et d’observer certaines méthodes d’édition rapide et de diffusion en temps réel… ou presque. Chaque année un.e auteur.e / éditeur.e est invité.e par l’IMEC et Thierry Weyd. Cet.te invité.e est parfois accompagné.e par un.e autre enseignant.e de Option Design, mention Éditions, ainsi que par Vincent Coatantiec. L’atelier a lieu au sein de l’IMEC; il permet ainsi à l’auteur.e / éditeur.e invité.e et aux étudiant.e.s, accompagné.e.s par un.e chercheur.se<http://chercheur.se/>, d’explorer les archives qui pourront nourrir le projet éditorial « La table d’attente ». Ce workshop est aussi le fruit d’un partenariat avec RISO France, qui installe sur place un matériel d’impression en ton direct. Ce dispositif permet alors, en quatre jours, la réalisation d’une édition en 100 exemplaires, écrite, conçue, imprimée, façonnée et mise en boîte sur place. À cette édition s’ajoute, parfois, une expérience de lecture performée des ouvrages.
En janvier 2017, le poète Charles Pennequin, accompagné par la typographe Sandrine Nugue, inaugurait le premier workshop « Speed Writing / Fast Publishing ». À cette occasion était créée la collection « La table d’attente », qui se présente sous la forme d’une boîte en carton ondulé, format A6, destinée à contenir les publications réalisées par les étudiant.e.s et l’invité.e pendant le workshop. Les années suivantes, les poètes et éditeur.e.s Laura Vazquez, Nicolas Tardy (accompagné par l’artiste et éditrice Bérénice Serra), Lucien Suel, Julien d’Abrigeon, Fabienne Yvert, puis Pascale Petit ont contribué, avec les étudiant.e.s de l’ésam, à l’enrichissement de la collection.
Pour cette septième session de l’expérience « Speed Writing / Fast Publishing » à l’IMEC, c’est Stéphane NOWAK PAPANTONIOU qui sera notre invitée du 19 au 24 Mars 2024.
A l’occasion de la sortie de la revue Nioques n°30, une soirée de lectures et d’interventions avec Benjamin Fouché et Juliette Penblanc, le 16 février à 20 heures.
Benjamin Fouché a publié dans plusieurs revues (La vie manifeste, Attaques, Contre-ciel, Pretta, Nioques). Du Concept de Féérie, paru en 2022 aux éditions Al Dante, explore les « mouvements sociaux » entre 2016 et 2020 à travers des figures de Grimm ou de Perrault (Peau d’Âne, Raiponce, Blanche Neige, etc.) La féérie ne relève en aucun cas d’une poésie engagée ou surréaliste. Mais d’un geste, qu’on cherche, depuis, à approfondir : politiser l’enfance.
Juliette Penblanc a publié dans diverses revues (Nioques, Teste, Tiers-Livre, Dissonances, FPM, Paysages écrits, Le cafard hérétique). Point d’impact a paru en 2023 aux éditions LansKine et N’importe où à Stang blanc paraîtra au printemps chez Série Discrète. Son dernier livre, Madame X ne chante pas, part de la liste du « patrimoine immatériel de l’humanité » établie par l’Unesco, de la richesse des rituels et pratiques multiples, et livre un regard grâce auquel deviennent visibles, aussi, inégalités et exploitation contemporaines. De ce tour du monde un peu fou, de cette interprétation poétique et critique (politique) de notre patrimoine (mais que représente ce nous ?), le vecteur est madame X.
La revue Nioques a été fondée en 1990 par Jean-Marie Gleize, elle est destinée à promouvoir différents objets verbaux expérimentaux.
Soirée présentée par Stéphane Nowak Papantoniou et Cécile Sans.
Avec les revues : BÉBÉ,Canal,Ceci n’est pas l’Amérique, CHATEAUX (Suède), Chiche, COCKPIT, Collwood Villa(Suède), de(s)générations, Desmos,Doc(k)s, Faire part, If,K.O.S.H.K.O.N.O.N.G, La mer gelée, La première chose que je peux vous dire, L’Ours Blanc (Suisse), La Revue des revues, L’officier du Vallon, L’organisation de la chute, Mœbius(Canada), Mettray,Monologue,Muscle, Nioques, niqui causse, Pavillon critiqve, Phœnix, Po&sie, Politique de l’auteur, Réparations,Suave et métallique, Teflon (Grèce), Teste,[Translit] (Russie).