Une très belle exposition qui malheureusement patrimonialise l’histoire de la danse à travers de grandes figures – Loïe Fuller, Joséphine Baker, Martha Graham, Cunningham…laisse de côté le butôh, ce qui le rafraichit.
La partie « performance » est limitée : Yves Klein, Yan Fabre, Pollock…
Un livre du même nom recoupe les Ecrits sur la danse regroupe différentes approches, celles de Mallarmé, « poème dégagé de tout appareil de scribe », l’esprit oiseau selon Nietzsche
Et que l’on estime perdue toute journée
où l’on n’aura pas au moins une fois dansé
(Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra)
Métaphore de la pensée commentée par Badiou
la notion de métachorie (au-delà du choeur) de Valentine de Saint-Pont, la danse futuriste décrite par Marinetti (de l’Aviateur, du Schrapnell, de la Mitrailleuse). les Cahiers de Nijinski, l’idée de ballet mécanique retravaillée chez Oskar Schlemmer, la Danse comme forme du Temps selon Valéry, Laban et la nature fluide de l’espace , la notion d’énergie chez Mary Wigman en plus de celles d’espace et de temps et surtout son affaire d’apprivoiser la sorcière intérieure croisée un soir dans un miroir, la metakinesis de John Martin (dimension psychique de la danse), le dévouement constant et spontané au temps chez Merce Cunningham…
Les commentaires d’Agamben sur les rapports puissance/ acte et de Badiou sur Mallarmé et les principes de la danse (obligation de l’espace / anonymat du corps / omniprésence effacée des sexes / soustraction à soi-même / nudité / regard absolu ; par opposition au théâtre venant de la politique et du désir)
A quand la traduction des textes d’Hidjikata ? Leur absence nous permet de rêver.