Fondés par le poète et éditeur Jean de Breyne en 2005 au Vélo Théâtre, les Cris poétiques sont depuis 2019 conçus et animés par l’association Alt(r)a Voce et le Cipm, en complicité avec l’équipe du Vélo Théâtre.
Propager le poème. Outre sa beauté, la formule exprime l’une des missions du Cipm : propager, c’est aussi aller ailleurs, sortir de chez soi, tisser des liens, tracer des chemins au-delà des murs. Propager cette évidence, indiscutable bien que régulièrement remise en question : la poésie existe, elle est vivante et pertinente, vivace et créative, aujourd’hui comme par le passé ; ici en France comme ailleurs dans le monde. La poésie est contemporaine. De la page à la scène, elle articule le présent des mondes et des êtres à celui des langages en réinventant constamment les formes du poème. Favoriser la rencontre des multiples aspects de cette contemporanéité de la poésie, c’est ce que fait le Cipm en invitant tout au long de l’année, à Marseille comme ailleurs, les auteurs les autrices et les œuvres qui, indépendamment de leur notoriété publique, sont au cœur de cette pratique essentielle à la vie artistique et intellectuelle.
En partenariat avec l’association Alt(r)a Voce, le Collectif Et autres choses inutiles et avec la participation de la librairie La Carline.
Première étape d’un cycle de lectures et de performances avec Hélène Gimaud, Stéphane Lambion, Stéphane Nowak Papantoniou, Esther Salmona, Esther Tellermann, à Forcalquier, Apt et Marseille, du 5 au 7 décembre 2024. Un événement organisé par le Cipm, Alt(r)a Voce, le Vélo théâtre et le collectif Et autres choses inutiles.
• Jeudi 5 décembre à 19 h, Caves à Lulu Rue d’Orléans 04300 Forcalquier.
Entrée libre.
Soirée États du texte co-organisée par le Collectif Et autres choses inutiles et le Cipm avec la participation de la librairie La Carline, présentée par Juliette Penblanc.
Propager le poème. Outre sa beauté, la formule exprime l’une des missions du Cipm : propager, c’est aussi aller ailleurs, sortir de chez soi, tisser des liens, tracer des chemins au-delà des murs. Propager cette évidence, indiscutable bien que régulièrement remise en question : la poésie existe, elle est vivante et pertinente, vivace et créative, aujourd’hui comme par le passé ; ici en France comme ailleurs dans le monde. La poésie est contemporaine. De la page à la scène, elle articule le présent des mondes et des êtres à celui des langages en réinventant constamment les formes du poème. Favoriser la rencontre des multiples aspects de cette contemporanéité de la poésie, c’est ce que fait le Cipm en invitant tout au long de l’année, à Marseille comme ailleurs, les auteurs les autrices et les œuvres qui, indépendamment de leur notoriété publique, sont au cœur de cette pratique essentielle à la vie artistique et intellectuelle.
«…nous exerçons nos désirs là où nous sommes…» Depuis 2005, les soirées du réseau « Hors lits » s’inscrivent dans une démarche sensée de réécrire l’intime en ouvrant des espaces alternatifs entre artistes, habitants et spectateurs. Ces événements, proposés en appartement se développent et s’exportent en plusieurs villes (Montpellier, Bordeaux, Toulouse, Marseille, Rennes, Vevey, Barcelone, Béziers,Pézennas, Aix-en-Provence, Nantes, Nîmes, Paris, Bruxelles, Mallorca…) sous formes de « rhizome d’artistes » rassemblés autour d’un concept de commun: * Un parcours citadin guidé durant lequel les participants visitent 4 lieux de vie habités par un acte artistique de 20 minutes.
jeudi 10 et vendredi 11 octobre 2024*autour de la plaine (le rendez-vous sera communiqué par email un ou deux jours avant)*- Rendez-vous au choix – 19h15 – 20h*(sur réservation et dans la limite des places disponibles)
Frais de participation : prix libre à partir de 12 euros et plus si vous souhaitez soutenir le projet.À régler sur place en espèces.Si nécessaire prévoir l’appointRéservation indispensable en cliquant sur le bouton ci-dessous*En réservant vous vous engagez à prévenir si vous ne pouvez pas venir. Hors lits fonctionne avec de petites jauges, chaque place compte ! ** Réservation * et ces soirs là ‼️ “Les Maryvonnes” – Théâtre, musique Compagnie Les Danaïdes Sarah Brunel & Lucie Bondoux Marie et Yvonne aiment Anne Sylvestre. Marie et Yvonne n’aiment pas l’ordre des choses. Elles décident de chanter et jouer ses textes pour parler de leurs vécus en tant que femmes, filles, sœurs, amantes. Parce que Marie et Yvonne aiment aussi les animaux; elles endossent leurs plus beaux costumes de hyènes et de carpes pour traiter de ces sujets sérieux avec humour et autodérision. Bienvenu.e.s dans leur monde tout aussi clownesque que poétique, où il fait bon de questionner les lieux communs du règne animal….. et humain. “ALWAN” – Concert de musique Julie Ettabaâ & Juliette Grimont Julie Ettabaâ chante essentiellement de la poésie arabe. Juliette Grimont l’accompagne au oud, dans un beau dialogue de mots et de sons. Une voix pure, âpre, sauvage et libre : celle qui chante l’amour de la nature, le rêve éveillé, l’amour empêché ou encore la liberté sacrifiée et l’exil. Le voyage passera par l’Andalousie, nous transportera au Maghreb et nous entraînera jusqu’au Moyen-Orient, pour retrouver nos paysages en traversant la Turquie, la Grèce. “Ça ne tient plus” – Poésie Stéphane Nowak Papantoniou lecture du livre et hors du livre Ce livre est porté par un personnage, du moins une silhouette, un personnage « incontenant », qui traverse le récit ou plutôt les récits. Ce personnage essaye de contenir ce qui déborde du monde, essaye de retenir ce qui s’effondre. Mais, s’il est « incontenant », c’est bien qu’il ne peut y arriver, puisque « tout s’est déjà effondré ». Ce texte se déplace dans un contexte urbain particulier, celui de la ville de Marseille, et dans un moment d’ébullition politique, voire de basculement. Sont ainsi évoqués la lutte contre la rénovation du quartier de la Plaine, l’effondrement d’immeubles rue d’Aubagne et les manifestations des Gilets jaunes. Three acoustics cymbals – Ciné concert Benoît Richaud
Plongez au cœur de l’Arctique du début du XXème siècle à travers un ciné-concert envoûtant. Ce voyage sensoriel vous transportera dans la vie quotidienne d’une famille d’Inuits, telle que l’a immortalisée Robert Flaherty dans son film culte « Nanook of the North ». Accompagné d’une musique ambiante originale, composée et interprétée en direct, cet extrait cinématographique prend une nouvelle dimension. Les sons enveloppants, tantôt doux et mélancoliques, tantôt puissants et rythmés, viennent caresser les images en noir et blanc, amplifiant l’émotion et l’authenticité de chaque scène.
HORS LITS Réseau d’actes artistiques
Les soirées organisées par le réseau Hors Lits s’inscrivent dans une démarche sensible de réécrire l’intime en ouvrant des espaces alternatifs entre artistes, habitants et spectateurs.
Ces événements se développent dans plusieurs villes, sous forme de “rhizomes” d’artistes rassemblés autour d’un concept commun : Un parcours citadin guidé durant lequel les participants visitent 4 appartements habités chacun par un acte artistique de 20mn.
Ce dispositif est né afin d’expérimenter ou de créer sans devoir passer par les normes préétablies, afin de questionner les codes de la représentation et de chaque pratique, afin de réinventer le rapport avec les spectateurs ainsi que leur rôle, afin de mettre en avant la notion de réseau en faisant participer des artistes venant des Hors Lits des villes différentes.
Le rôle des représentants Hors Lits est de rendre possible ces espaces autres de création et de diffusion artistiques, non pas en tant que programmateurs, mais bel et bien en tant qu’artistes. Il nous semble nécessaire de rétablir un rapport direct, non nivelé entre nous, artistes, habitants, spectateurs.
Aucune demande de financements n’est effectuée pour la réalisation de ce concept.Hors Lits n’est soutenu que par nos participations.
Hors Lits est un événement labellisé, créé par Leonardo Montecchia – Cie La Mentira. Hors Lits a été importé à Marseille à l’initiative d’Emma Loriaut et est maintenant organisé par Antonella Fiori, Morgane Teissier, Gilles Constancin, Stéphanie Kraemer.
Avec Série discrète au marché de la poésie de Paris.
Du mercredi 7 au dimanche 11 juin, retrouvez-nous au Marché de la Poésie de Paris, Place Saint-Sulpice. Nous serons installés au stand 203/205. Nous vous invitons à deux moments d’apéro-signature :- jeudi 8 juin de 18h à 20h avec Stéphane Nowak Papantoniou (ça ne tient plus, 2022) – vendredi 9 juin de 18h à 20h avec Pascale Petit (pas de printemps pour acapulco, 2022) et Stéphane Nowak Papantoniou
Le 14 juin à 19h, à la Maison de la Poésie – Scène Littéraire Passage Molière 157 rue Saint-Martin 75003 Paris
15 octobre, Polyphonix au MUCEM, à Marseille, l’art de lever les bras, conférence minimale
8 octobre, place Evariste Gras, La Ciotat, lecture-performance erroriste Conférence bègue sur l’erreur et les lapsus
7 octobre, chapelle des Minimes, La Ciotat, lecture en grec
4 aout, Festival Tournez la plage, La Ciotat, ça ne tient plus en français hellénisé, et 6 aout, Glôsse en grec francisé
1er juillet, librairie Zoeme, Marseille lecture-performance images opaques avec projections d’extraits de films
13 mai, FRAC Marseille, journée d’études Tarkos. Le petit bidon : lignes de tensionEntre « lire » et « dire », le texte et l’improvisation : écriture, performance, recherche et création.
30 avril 2022, Hic & hoc, La Ciotat, Image opaque, avec séquence de films
2021
5 et 7 aout, Tounez la plage, La Ciotat, l’homme incontenant, et performance face aux 3 affiches du cinéma
18 juin, Colloque international, “Contre la poésie, la poésie”, Université de Liège et Université Paris 8, en ligne : « Sylvain Courtoux et les éditions Al Dante : postures, positions, affrontements. L’art de désigner l’ennemi. »
5 septembre à La boutique, La Ciotat, lecture « Nos secrets sont poétiques » / Projet Vertige.
11 janvier, Librairie du muguet, Bordeaux, lecture-performance, l’homme incontenant
2019
10 décembre, Les dits du mardi, FID, Marseille, Nos secrets sont poétiques
14 novembre, Galerie Porte Avion, Marseille, Roger chez les 1surG, Lecture-performance avec Laurence Denimal, Stéphane Nowak-Papantoniou, Franck Barriac
3 aout, Tournez la plage, sans faire d’histoires et paysages secrets
29 juin, cipM, Marseille, l’homme incontenant à deux pistes, avec la revue Nioques et la revue Teste,
23 juin, librairie Le Carré des Mots, Toulon, l’homme incontenant en deux colonnes, avec la revue Teste
13 juin, colloque L’écrit et le sculptural, Toulouse, « Retirer de la matière. Surface et profondeur. L’Essai sur la sculpturale de Julien Blaine (1967) »
8 juin, bibliothèque de la Sorbonne, Nuit Remue , je me mens
7 juin, Librairie De Balzac à Rodin, soirée inter, performance codes secrets
3 avril, Scène poétique, ENS de Lyon performance nos secrets avec le musicien motif _R
2018
19 octobre, La boutique, lecture secrets-contradictions-contenants
Interventions du 5 au 15 mars au Québec
Performance à Québec, exposition au Lieu, atelier d’écriture à Québec, lecture à Montréal
ÇA NE TIENT PLUS (ÉDITIONS SÉRIE DISCRÈTE) STÉPHANE NOWAK Mercredi 8 mars à 19h30
Ça ne tient plus est porté par un personnage, du moins une silhouette, « l’homme incontenant », qui traverse le récit ou plutôt les récits. Ce personnage essaye de contenir ce qui déborde du monde, essaye de retenir ce qui s’effondre. Mais, s’il est « incontenant », c’est bien qu’il ne peut y arriver, puisque « tout s’est déjà effondré ». Ce texte se déplace dans un contexte urbain particulier, celui de la ville de Marseille, et dans un moment d’ébullition politique, voire de basculement. Sont ainsi évoqués la lutte contre la rénovation du quartier de la Plaine, l’effondrement d’immeubles rue d’Aubagne et les manifestations des Gilets jaunes. (Présentation de l’éditeur)Stéphane Nowak Papantoniou propose depuis de nombreuses années des lectures publiques, des performances, des improvisations. Dans ces espaces-là se construisent, se transforment, s’augmentent ses textes qui sont ensuite retravaillés pour l’écrit. Ainsi Ça ne tient plus, comme ses précédents livres, porte la marque de ce travail sonore, d’une écriture qui aurait à voir avec la parole. Cinquième livre de Stéphane Nowak Papantoniou, Ça ne tient plus est le premier qu’il publie chez série discrète, après avoir été édité par Al Dante. Bibliographie sélective : Nos secrets sont poétiques (Les Presses du réel, coll. Al Dante, 2020), Glôôsse – Réponse à la tentative d’assassinat du peuple grec par l’Union européenne et ses bailleurs de fonds (Al Dante, 2014), La plaine des sports – Châteauneuf-les-Martigues, avec Rémy Marciano (éditions Al Dante, 2013), Tentaculeux et tuberculaires (Al Dante, 2012).
ZOÈME GALERIE | LIBRAIRIE | MAISON D’EDITION8, rue Vian 13006 Marseille zoeme.net
Nous vous donnons rendez-vous dimanche 15 janvier à 16h à la librairie EXC, avec Pascale Petit et Stéphane Nowak Papantoniou pour un moment de lectures et d’échange autour de leurs ouvrages respectifs parus chez série discrète, pas de printemps pour acapulco et Ça ne tient plus.
9h00 : Ouverture du colloque (Camille Bloomfield, Université Paris-Cité, CERILAC / PLEIADE et & Mette Ruiz (Université de Dalécarlie, Suède) : Présentation du colloque & du projet Manart
Panel : « Nouvelles tendances, nouvelles formes : mises au point théoriques et réflexives »
9h30 : Viviana Birolli (Université Paris 1 – Panthéon-Sorbonne, HiCSA), « Manifeste, manifestes : reculons pour sauter plus loin »
10h : Arsène Caens (EHESS, Lier-Fyt), « Ethnographier le manifeste : polyphonie et assertivité »
10h30 : Discussion suivie d’une pause café
11h : Jean-Marc Baud (Université Sorbonne Paris Nord, PLEIADE), « Zanzibar, Perpendiculaire, Hétérotrophes, Inculte… : stratégies manifestaires chez quelques collectifs littéraires contemporains »
11h30 : Laude Ngadi Maissa (Université de Lausanne) : « Formes et genres du manifeste littéraire et artistique d’Afrique subsaharienne francophone »
14h : Entretien avec Jessica Lack (critique d’art, Cambridge) autour de l’anthologie « Why Are We Artists? 100 World Art Manifestos » (2021) Animé par Viviana Birolli (Université Paris I, HICSA)
14h30 : Table ronde sur les anthologies de manifeste, en présence de : – Isabelle Pluta (Université de Lausanne, Centre d’études théâtrale et Groupe de recherche Nucleus), à propos du projet d’anthologie Scènes numériques. Digital Stages (PUR, 2022) – Laurent Cauwet (éditeur d’Al Dante/Presses du réel), à propos de son anthologie Manifesten, un roman des avant-gardes (à paraître) – Pierre Vinclair (poète & éditeur) : à propos du dossier « L’agencement des mobiles (manifestes) », dans le n°179-180 de la revue Po&sie
16h00 : Pause-café
16h15 : Entretien avec Julien d’Abrigeon & Gilles Cabut (Boxon) – animé par Jean-Marc Baud et Camille Bloomfield
17h00 Clôture de la journée
17h30-19h00 Soirée de performances au Centre d’art et de recherche « Bétonsalon » :
Mélanie Leblanc, lecture chorale du Manifeste du Nous (Les Venterniers, mars 2022)
Cabaret Courant faible (Isabelle Vicherat, Elise Vandewalle, Nicolas Guillemin) : Anti-CV ; proposition pour un manifeste (performance)
9 h : Ouverture de la journée Par Audrey Ziane Panel : Réalismes d’aujourd’hui : réception et extension d’un mouvement
9 h 15 : Bernard Müller (Ecole supérieure d’Art, Avignon) , « Le déjeuner sous l’herbe (Spoerri, 23.04.1983) ou l’enterrement du Nouveau Réalisme »
9 h 45 : Conversation entre Antje Kramer-Mallordy (Université Rennes 2 / Archives de la critique d’art) et Bernard Müller (Ecole supérieure d’Art, Avignon), « Entre les lignes du Nouveau Réalisme »
10 h 15 : Discussion et petite pause-café
Panel : Le manifeste à travers les arts
10 h 45 : Anna Krykun (Université de Tours, EA Interactions culturelles et discursives), « Le manifeste littéraire au xxie siècle : un genre en quête d’auteurs »
11 h 15 : Elena Cervellati Alma Mater StudiorumUniversité de Bologne), « Le manifeste en danse en France et en Italie : entre corps et parole »
11 h 45 : Léonore Conte (Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis, AIAC), « Éducation ou dogme ? Le manifeste en design graphique à l’épreuve de l’école »
12 h 30 : Pause déjeuner
14 h : Clara Bouveresse Université d’Evry/Paris Saclay, SLAM), « Magnum/Antoine d’Agata Manifeste : débat par catalogues interposés »
14 h 30 : Amanda Robles (réalisatrice, associée à l’Université Toulouse Jean Jaurès – LARA-SEPPIA), « Le cinéma corporel de Maria Klonaris et Katerina Thomadaki »
15 h : Pause-café
Panel : Du manifeste à l’œuvre : paroles d’artistes
15 h 15 : Discussion avec Audrey Ziane sur le manifeste « social », « Cabaret courant faible et la proposition d’anti-CV »
15 h 45 : Performance du poème dramatique La Mante, œuvre-manifeste du Théâtre des Grands Bois, puis discussion Chloé Kaïmakian et Jonathan Rousseau (Compagnie des Grands Bois)
16 h 45 : discussion finale, conclusion des travaux
Informations pratiques Salle 064E, Halle aux Farines
EMMANUÈLE JAWAD & STÉPHANE NOWAK LECTURES CROISÉES Jeudi 27 octobre à partir de 19h30
Zoeme, 8, rue Vian, 13006 Marseille
Galerie, lieu d’expérimentation et librairie spécialisée en photographie et poésie. Maison d’édition.
Soirée autour de deux livres parus aux éditons Al Dante: Interférences, d’Emmanuèle Jawad; et Nos secrets sont poétiques, de Stéphane Nowak. En présence des auteurs.
« Interférences (Al Dante, 2021) est composé de trois séries de poèmes, construits comme des photographies textuelles. Le matériau de cette poésie croise souvenirs collectifs (manifestations contre la guerre du Golfe…), actualité sociale et inserts intimistes, dans une logique de télescopage et/ou de brouillage des données. » Présentation de l’éditeur. Extrait: « On photographie l’appareil en train de filmer on la photographie qui regarde l’appareil en train de filmer très clairs d’avant comme observant avec fixité les épreuves se développent chromogènes lignant les cavités géométriques franchir les rectangles d’eau une distribution dans des récipients mesurés la rupture est une gorge encaissée de plus près des dalles cassées après extraction »
« Nos secrets sont poétiques (Al Dante, 2019) regroupe deux textes de Stéphane Nowak Papantoniou, ‘Roman sans faire d’histoires’ et ‘Poésie sans poèmes’. En fin d’ouvrage, un lien donne accès à une déclinaison sonore de Nos secrets sont poétiques, enregistrée par l’auteur et accompagnée d’une composition de l’artiste sonore. » Présentation de l’éditeur. Extrait: « Le secret n’est pas un spectacle. Il ne va pas faire son one-secret show ni son coming out. Le vrai secret n’est pas vendable, monnayable, soldable : échangeable. Vous n’en aurez pas pour votre argent. Vous trouverez que ça manque d’action. Cruellement, terriblement. Plat, ennuyeux, désespérément plat. Le secret adore le plat, faire corps avec, s’y colle, morfond, décolle, recolle. »
Emmanuèle Jawad est poète. Elle vit à Paris. Elle collabore régulièrement pour des entretiens et des articles avec les sites Diacritik, Remue.net, Libr-critique, et les cahiers critiques de poésie du cipM. Publication dans le domaine critique : intervention dans la préface de La poésie motléculaire de Jacques Sivan (collection Al Dante, Les Presses du Réel, juin 2017). Elle est l’auteure notamment de : [carnets de murs] (Lanskine, 2018), En vigilance extérieure (LansKine, 2016), Faire le mur (LansKine, 2015).
Stéphane Nowak Papantoniou (né en 1972) est voyageur, a étudié l’esthétique, la linguistique, le yoga. Il écrit et mène des ateliers d’écritures avec l’association « Chair des mots ». Il intervient à l’Université de Provence dans des « ateliers expérimentaux », dans les galeries d’art (lectures et écritures déambulatoires avec la galerie Art-Cade), les librairies et bibliothèques, les foyers d’immigrés et les prisons (Baumettes). Stéphane Nowak Papantoniou participe aux créations théâtrales de la Compagnie Aurige – Groupe Manifeste à Marseille. Il a donné des lectures publiques à Cavaillon, Marseille et Arles et des performances poétiques en 2011 dans le cadre du festival « Manifesten » de Limoges, initié par les éditions Al Dante, au festival « Actoral » de Marseille, ainsi qu’aux « Voix de la Méditerrannée » de Lodève. « Activiste erroriste » les jours impairs, Stéphane Nowak Papantoniou s’est récemment engagé dans l’investigation poétique de l’erreur et de l’expiration du sujet.
Polyphonix : Le cadavre exquis est toujours vivant !
Spectacles/événements
« Le Festival Polyphonix a été imaginé par Jean-Jacques Lebel en 1979. Le Cadavre exquis est toujours vivant, s’il fait écho au surréalisme dans son titre aussi bien que dans sa forme, entend, à l’occasion de cette exposition, rendre un hommage précisément vivant à l’esprit collectif, autogestionnaire, qui animait l’association d’artistes et de poètes organisatrice de ce festival international de poésie, performance, vidéo, et musiques. Celle-ci comptait dans ses rangs, en dehors de Jean-Jacques Lebel, son premier président, suivi de Bernard Heidsieck, Jacqueline Cahen et moi-même, Julien Blaine, Joëlle Léandre et Tibor Papp. Plus de mille huit cent intervenants originaires d’une trentaine de pays ont été collégialement programmés dans des lieux aussi variés que des grands musées, des universités, des instituts culturels, des théâtres, des salles de concert, des stations de métro, des espaces alternatifs, dans plus de quarante villes à travers le monde. Joël Hubaut a été, à de nombreuses reprises, l’un de ces invités, mais aussi l’initiateur d’une édition de Polyphonix à Caen, fidèle à sa philosophie de laboratoire d’une création libre. Ce que s’engage à être Le Cadavre exquis est toujours vivant ! ».
« Le cadavre exquis boira le vin nouveau. C’est le « cadavre exquis » initial, passé à la postérité, celui du jeu inventé en 1925 par les surréalistes de la rue du Château, Marcel Duhamel, Jacques Prévert et Yves Tanguy, consistant à composer une phrase à plusieurs sans que chacun connaisse le mot qui le précède. Devenue, pour André Breton, technique à part entière d’une « mise en commun » des pensées dans le Second Manifeste du surréalisme en 1930, celle-ci a été transposée au dessin en utilisant, comme pour le texte, le système de pliage ou de cache, puis au roman, puis à la musique, puis au cinéma. Bref, la technique est éprouvée qui a cette vertu de proposer une œuvre fondée sur la surprise et la non-hiérarchie des intervenants. Nous souhaitons, à Marseille, réaliser une pièce de ce type sans statut réel, mais sur le mode de l’action, où chacun, prenant le relais de l’autre par un élément commun dans un temps chaque fois identique (3 minutes maximum) contribue à une œuvre collective mettant, comme le disait André Breton « l’esprit critique en vacance », revendication en somme d’un n’importe quoi partagé, mélange d’expressions, avalanche de hiatus. L’idée est de convier une quinzaine de personnes, qui demeureront dans l’espace de l’action pendant toute sa durée provoquant ainsi le décalage d’une sorte de gang bang art-action aléatoire proliférant dans un échangisme fortuit réjouissant et expansé comme une tournante poétique improbable en têtes à queues interactives augmentées d’une mixette d’imprévisibilité absolue. Hiouppie ! »
NIOQUES D’ÉTÉ PRÉSENTATION DES NUMÉROS 25 ET 26EN PARTENARIAT AVEC LE CIPM Vendredi 1er juillet à 19h, lecture de textes de et par Sarah Keryna, Roxana Hashemi, Stéphane Nowak et Rafael Garido „Nioques est une revue transgenre (comme on dit aujourdhui), c’est-à-dire une revue de poésie qui, comme son nom l’indique, ne sait pas trop ce qu’est la poésie, sinon ce qui ainsi se présente, se rend présent, se lit au présent: pour tenter de « faire place nette » (comme le dit un des textes de son dernier numéro). Depuis 1990 elle insiste, sur le mode de l’intervention restreinte ou oblique, capable (ou coupable) de tout. Le volume 26 s’ouvre sur une série de photographies de Françoise Nunez à qui il est dédié.“ Jean-Marie Gleize.
Roxana Hashemi, Sarah Keryna, Stéphane Nowak et Rafael Garido liront des extraits de leurs textes publiés dans les deux derniers numéros de la revue. Stéphane Nowak a publié plusieurs livres, dont: Nos secrets sont poétiques (Presses du réel (2019), Glôôsse (Al Dante, 2014), Tentaculeux & tuberculaires (Al Dante, 2013), La plaine des sports (avec Remy Marciano, Al Dante, 2012). En revue: « Aux extraits naturels de films » (revue Bacchanales n°66, 2021). À paraitre en 2022 : L’homme incontenant, aux éditions Série discrète. nowak-papantoniou.net
Sarah Kéryna vit et travaille à Marseille. Comédienne de formation, animatrice d’ateliers d’écriture en milieu scolaire, bibliothèques, centres sociaux, elle écrit essentiellement de la poésie. Elle est publiée dans les revues papier If, Nioques, Action Poétique, Dirigeable, Art-Matin, Camion, CCP, Monsieur Thérèse, Le Cahier du Refuge, Aka, Fondcommun, Sarrazine, Zone sensible, Carnavalesques, Ouste, Teste, PLI, Cinq à sept, Cockpit, et dans les revues en ligne Rotor, L’académie des brouillons, La gazette des jockeys camouflés, Asymptote. Elle est l’auteure d’une dizaine de livres, parus chez Fidel Anthelme X, Contre-pied, leséditionsprécipitées, Le Bleu du ciel. Son dernier livreLe reste c’est la suite est sorti en septembre 2020 aux éditions Al Dante les presses du réel (collection PLI).
Roxana Hashemi est iranienne et allemande, mais elle vit et travaille à Marseille. Elle co-dirige la revue Muscle avec Laura Vazquez, elle écrit et traduit depuis l’anglais et l’allemand. Elle travaille également à La Marelle, lieu de résidences d’écrivains à Marseille. On peut trouver quelques-uns de ses textes dans les revues BoXoN, Remue.net, et dans le dernier numéro de la revue Nioques.
Rafael Garido écrit : Vis-à-vis (Zoème 2018), Sarcophage (Inculte, 2017) ; et traduit : Jack Spicer (traduction en espagnol, ediciones Varasek, Madrid, à paraître), Leopoldo María Panero (plusieurs livres pour les éditions Fissile en collaboration avec Cédric Demangeot et Victor Martinez ; Narcisse dans l’accord dernier des flûtes, L’Arachnoïde 2017 ; Papa donne-moi la main j’ai peur, Zoème, 2019), Mario Santiago Papasquiaro (Jardin fracturé, Zoème, 2020). Il co-dirige l’association Zoème à Marseille.
ZOÈME GALERIE | LIBRAIRIE | MAISON D’EDITION8, rue Vian 13006 Marseille zoeme.net
Le petit bidon : lignes de tension Entre « lire » et « dire », le texte et l’improvisation : écriture, performance, recherche et création.
Dans le but de présenter un état des lieux des réflexions et des recherches en cours sur l’œuvre de Tarkos, le Cipm organise au Frac une journée d’étude pour la clôture de l’exposition Tarkos poète.
La journée se découpera en quatre panels, deux le matin : généalogies Gabriel Proulx, LéoDekowski, Jonas Delaborde et formes David Christoffel, Thierry Weyd, Alexandre Mare. Les deux autres panels seront, l’après-midi : stratégies Nathan Lahire, Vianney Lacombe, Laurent Zimmermann et parole Anne-Christine Royère, Antoine Hummel, Stéphane Nowak Papantoniou.
Le matin
Muriel Enjalran, directrice du Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur et Michaël Batalla, directeur du Cipm • Bienvenue
10h : GÉNÉALOGIES
Léo Dekowski, Normalien, agrégé de lettres modernes, et doctorant à CY Cergy-Paris Université • Tarkos, poète français de la transition J’essaierai de montrer comment la poétique de Tarkos se construit autour de la transition, la travaille et la réfléchit, à la fois dans une dynamique de démultiplication et par des tentatives d’invisibilisation.
Gabriel Proulx, Candidat au doctorat & chargé de cours, Département d’études littéraires, Université du Québec à Montréal • Stein – Beckett – Tarkos La critique a observé à plusieurs reprises les affinités qui existent entre le travail de Tarkos et celui de Gertrude Stein ou de Samuel Beckett, même si le poète français ne se réclame pas directement de ces deux monstres modernistes. Nous verrons comment se manifeste cette influence indirecte dans l’écriture tarkossienne, mais aussi dans quelle mesure la généalogie trouée que se crée Tarkos permet de repenser la notion d’héritage hors des modèles arborescents et linéaires.
Jonas Delaborde, Artiste plasticien, doctorant en Histoire de l’art au laboratoire HAR, unité de recherche de l’Université Paris Nanterre. • Pascal Doury, Christophe Tarkos, braconnages croisés. Pascal Doury et Christophe Tarkos ont collaboré entre 1997 et 1999 sur trois ouvrages (L’hypnotiseur soigne, Je m’agite et Le Bâton), une revue (poézi prolétèr, avec Kati Molnár, deux numéros parus), un projet d’exposition et de nombreux numéros de l’Encyclopédie des Images, une série de fascicules publiés par Doury. Quelles ont été leurs modalités de travail ? S’agit-il à chaque fois du même registre de collaboration ? Comment ces objets dialoguent avec le reste de leurs œuvres respectives ?
11h30 : FORMES
David Christoffel, Poète, compositeur et créateur radiophonique. Docteur en musicologie de l’EHESS, il est l’un des deux commissaires de l’exposition « Tarkos poète ». • « L’englobement résiste, va » Poèmes ronds, histoires de boules, effets de boucles, pensées sphériques, raisonnements circulaires, remises à zéro, jeux autoréférentiels… Tarkos arrondissait tout. Mais à force de tourner, ses poèmes creusent et remontent. Proposition de relecture écologique d’une œuvre à taille humaine.
Thierry Weyd, Enseignant à l’ésam Caen/Cherbourg – artiste dilettante – éditeur en chambre – amateur de curiosités – curator et à travers – diplomate utopiste • (Peut-être…) = Oui, revu et corrigé par Karine Defrance. Expressif, le petit bidon (Improvisations et lectures, tome 1), par les éditions cactus. En 1999, Christophe Tarkos est invité dans le cadre de l’Atelier de Recherche et de Création « Au pied de la lettre », organisé en Option Design Graphique par l’école des Beaux-Arts de Caen. Ces deux jours d’atelier ont été à l’origine d’un travail de recherche graphique et typographique mené par Karine Defrance, alors étudiante, en compagnie de Christophe Tarkos, à partir du livre Oui (Al dante/Niok, 1996), dans la perspective de son diplôme de fin de cursus ; du projet d’une collection de CD audio des enregistrements de Christophe Tarkos, produite par les éditions cactus ; de l’ouvrage inachevé Calligrammes de Caen, auquel devait être associé Pascal Doury, et, par conséquent, jamais édité par l’école des Beaux-Arts de Caen.
Alexandre Mare, Directeur de la Galerie Duchamp, centre d’art contemporain d’intêret national situé à Yvetot, il est l’un des deux commissaires de l’exposition « Tarkos poète ». • Les poèmes sont des dessins Si Tarkos aimait à publier parfois des dessins, les recherches en marges de l’exposition Tarkos poète permettent de mettre à jour un véritable corpus. Il s’agira dès lors de proposer une première lecture de cette oeuvre et comment celle ci semble endogène à l’oeuvre écrite.
L’après-midi
14h : STRATÉGIES
Nathan Lahire, Doctorant, UPHF • Les Morceaux choisis de Christophe Tarkos : une « carte de visite » adressée au milieu de la poésie Le critère de la radicalité constitue un principe fondamental de la pratique poétique et artistique de Christophe Tarkos. Celui-ci étudie méthodiquement la radicalité poétique telle qu’elle se présente à lui, en France, dans les années 1980 et 1990. Morceaux choisis (1995), l’un de ses tout premiers livres, en est le résultat. Faisant feu de tout bois, Tarkos s’y essaye à de nombreux « styles expérimentaux ». L’ouvrage fonctionne en fait comme une carte de visite adressée au milieu de la poésie : à travers elle, Tarkos s’y présente, aussi stratégiquement que spontanément, comme connaisseur et maître des grandes formes poétiques expérimentales de l’époque. Il s’y donne à voir comme un poète légitime.
Vianney Lacombe, Auteur, poète, critique, revuiste, il vit à Paris où il est né en 1946. • Caisses, baton, bidon, farine : pour quoi faire ? Dans Caisses (P.O.L, 1998), Christophe Tarkos parle du vent, des cailloux, du ciel. Pour quoi faire ? Pour qu’ils existent : il faut les sortir de la masse d’eux-mêmes, il faut montrer leurs détails, tout ce qui se cache sous la globalité de leur perception et pour cela, accepter de s’immiscer dans leur comportement, dans leur présence, dans leur réalité. C’est à l’opposé de l’action entreprise par Tarkos pour décrire Le bâton (Al dante, 1998), dont tous les avatars se déploient dans un espace absolu.
Laurent Zimmermann, Maître de Conférences, Université de Paris • Se faire entendre Sans doute la cellule poétique vivante à chaque texte chez Tarkos consiste-elle en cela : se faire entendre. Se faire entendre à soi quelque chose, le faire entendre aux autres. Toute la question est dès lors celle du comment, et donc des stratégies mises en œuvre pour y parvenir.
15h30 : PAROLE
Anne-Christine Royère, Université de Reims Champagne-Ardenne • Tarkos : sonore ? Le chantier que souhaite ouvrir cette communication est celui des relations que la poésie de Christophe Tarkos a pu entretenir, tout particulièrement au début des années 1990, avec la poésie sonore / action de Bernard Heidsieck et, plus largement, avec la musique. Il va s’agir d’examiner quelques pièces de ce corpus, d’en déterminer les spécificités et de réfléchir aux rôles qu’elles ont pu jouer dans le cheminement de Tarkos vers la lecture performée et l’improvisation.
Stéphane Nowak Papantoniou, Chercheur, docteur en littérature générale et comparée, spécialisé en poésie, performance, recherche-création. • Le petit bidon : lignes de tension Entre « lire » et « dire », le texte et l’improvisation : écriture, performance, recherche et création.
Antoine Hummel, Auteur d’une thèse de doctorat sur Christophe Tarkos, Nathalie Quintane et la « dé-spécialisation de la poésie » • « Une phrase je dis je me mets à aller penser quelque chose » Dans nombre de ses semi-improvisations, Tarkos semble parler pour voir où ça le mène, phraser à partir d’un énoncé simplexe (« je ne fais rien », « je me peigne ») qui se complexifie en cherchant à gagner en clarté. On s’intéressera à ce mode oral — nécessairement tâtonnant, « épanorthotique » — et on le rapprochera de ce qu’un autre semi-improvisateur, David Antin, nomme « talk to discover »
Le recueil de poèmes de Stéphane Nowak Nos secrets sont poétiques a inspiré les artistes pour une performance électro-poétique développée autour du duo de musique électronique Encore. Une performance immersive où les artistes, entourés par les spectateurs, offrent une expérience nouvelle et unique à vivre, au cœur du secret.
Stéphanie Felix, Christophe Greilsammer, voix | Duo Encore : Maria Laurent, Clément Chanaud-Ferrenq, musique | Hugo Barre, son | Manon Meyer, lumière
Compagnie L’astrolabe
NOS SECRETS SONT POÉTIQUES
Performance électro-poétique sur des textes de Stéphane Nowak – Durée : 50′
Voix : Stéphanie Félix et Christophe Greilsammer Musique : ENCORE / Maria Laurent et Clément Chanaud-Ferrenq
Nous ne voyons pas nos yeux. Nous mentons par cécité. Nous ne cesserons plus de mentir. Nous mentons à notre visage à notre corps. Notre visage nous est secret. Nos visages : nous, sommes secrètes. Nous ne nous arrêterons pas là. Vous savez tout.
NOS SECRETS SONT POÉTIQUES est une performance immersive. Les musiciens, comédiens et techniciens sont placés au centre du dispositif et les spectateurs autour d’eux. Ils sont libres de circuler autour des performers, et de modifier leur point de vue et leur axe d’écoute.
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Crédit photos : Maria Laurent, Laetitia Da Silva, Arthur Gouté, Christophe Greilsammer, Gilles Kempf
Le projet Nos secrets sont poétiques est né d’une proposition du duo électro ENCORE d’associer à leur musique des textes et des voix.
Avant même de parler du contenu, nous nous sommes accordés sur la forme, à savoir passer d’un duo à un quatuor en s’inscrivant dans la continuité de ce qui constitue leur marque de fabrique : le duo ENCORE joue assis dos à dos sur un même tabouret de piano : Maria devant ses claviers, Clément face à sa batterie, le public debout autour d’eux et de leurs instruments. Le duo vocal de Nos secrets sont poétiquesrespecte la parité homme-femme et il se tient, lui, debout au pupitre, face à face, aux deux autres coins du carré. Ce carré est finalement devenu un hexagone (irrégulier), du moment que les régisseurs son et lumière ont fait corps avec le dispositif.
Le recueil de poèmes de Stéphane Nowak Nos secrets sont poétiques est paru en début d’année 2019. J’avais travaillé cinq ans auparavant sur le manuscrit à l’occasion d’un workshop qui réunissait des étudiants de la HEAR-Mulhouse et des élèves du Conservatoire. À partir de fragments du texte, nous avions réalisé une performance multimédia, qui se déroulait en une succession de tableaux, répartis dans un vaste espace où les spectateurs étaient amenés à déambuler. L’édition des poèmes a ré-enclenché mon désir de poursuivre la recherche, notamment dans sa dimension spatiale, sachant qu’en matière de secrets on n’en vient jamais à bout, ils creusent des puits sans fond qu’aucune parole ne parvient à épuiser tout à fait : « les mots y manquent », comme dit Jacques Lacan à propos de la vérité.
Dans le présent projet, l’écriture de la performance s’appuie sur des outils à la fois numériques et traditionnels, nous permettant de creuser la vérité sous un nouvel angle. Les effets d’illusion que permet la spatialisation sonore mettent en doute la source même de la parole : a-t-on à faire à un acteur ou à quelqu’un d’autre ? est-ce bien lui qui parle ? Les fumigènes et la lumière manipulée à vue jouent en tension avec la dimension sonore : l’espace du dispositif, constamment modifiée, semble se heurter aux impossibilités de la langue à tracer les contours du secrets. La musique électronique d’ENCORE, qui comme toute musique s’apprécie sans avoir à faire appel à des concepts, nous conduit dans des états proches de la transe où il nous devient possible d’approcher une vérité qui n’a pas besoin de mots pour être exprimée.
Paroles proférées / paroles silencieuses ; regards croisés / regards dans le dos ; flot musical en devenir permanent / spectateurs immobiles ou déambulants : tels sont les éléments à partir desquels nous souhaitons dessiner notre topographie du secret.
« Le secret n’est pas un spectacle. Il ne va pas faire son one-secret show ni son coming out. Le vrai secret n’est pas vendable, monnayable, soldable : échangeable. Vous n’en aurez pas pour votre argent. Vous trouverez que ça manque d’action. Cruellement, terriblement. Plat, ennuyeux, désespérément plat. Le secret adore le plat, faire corps avec, s’y colle, morfond, décolle, recolle. »
STÉPHANE NOWAK :
Stéphane Nowak Papantoniou (né en 1972) est voyageur, a étudié l’esthétique, la linguistique, le yoga. Il écrit et mène des ateliers d’écritures avec l’association « Chair des mots ». Il intervient à l’Université de Provence dans des « ateliers expérimentaux », dans les galeries d’art (lectures et écritures déambulatoires avec la galerie Art-Cade), les librairies et bibliothèques, les foyers d’immigrés et les prisons (Baumettes). Stéphane Nowak Papantoniou participe aux créations théâtrales de la Compagnie Aurige – Groupe Manifeste à Marseille. Il a donné des lectures publiques à Cavaillon, Marseille et Arles et des performances poétiques en 2011 dans le cadre du festival « Manifesten » de Limoges, initié par les éditions Al Dante, au festival « Actoral » de Marseille, ainsi qu’aux « Voix de la Méditerrannée » de Lodève. « Activiste erroriste » les jours impairs, Stéphane Nowak Papantoniou s’est récemment engagé dans l’investigation poétique de l’erreur et de l’expiration du sujet.
ENCORE :
ENCORE est un duo de musique électronique composé de Maria Laurent (claviers) et Clément Chanaud-Ferrenq (batterie).
Maria et Clément se rencontrent fin 2014 au CEDIM (Centre d’enseignement et de développement de l’improvisation musicale) à Strasbourg. C’est au cours de l’année 2015 que naît véritablement ENCORE. En 2016 le duo est lauréat des bourses “Projets jeunes talents” de la Ville de Strasbourg et “Expériences de Jeunesse” de la Région Grand Est, leur permettant de réaliser un premier clip vidéo tourné à la VillA Illkirch-Graffenstaden en collaboration avec l’artiste plasticien Joseph Kieffer. Sélectionné dans la pépinière de l’Espace Django à Strasbourg en 2016, ENCORE enchaîne les concerts et sort quatre EP : « ENCORE » (2016), « Le Berger Blanc » et « KubiQ Night » (2017), “37 M2” (2018). En 2018 ENCORE bénéficie du soutien de la Région Grand Est dans le cadre de l’aide à l’émergence. En parallèle des concerts, ENCORE collabore régulièrement avec le théâtre. Le duo a notamment créé la musique de la lecture « Ce samedi il pleuvait » d’Annick Lefebvre présentée au TAPS lors des Actuelles en 2017 (spectacle reprogrammé en 2021 dans la saison du TAPS – mise en scène Catherine Tartarin).
RÉFÉRENCES Lauréat du tremplin « Jeunes talents » Nancy Jazz Pulsations 2018, Lauréat du concours « NJP Sessions » 2019, Sélectionné pour le tremplin « Cart’son » 2019, Nommé aux Hopl’awards 2018 dans la catégorie « groupe de l’année ».
Références scéniques : Le Supersonic, Paris ; Le Cirque Electrique, Paris ; Nancy Jazz Pulsations, Magic Mirrors ; L’Autre Canal, Nancy ; La Laiterie, Strasbourg ; Exhibitronic, Strasbourg.
Production : Cie l’Astrolabe En coréalisation avec le Syndicat Potentiel (Strasbourg) Avec le soutien de la DRAC Grand-Est, de la Ville de Strasbourg et de l’Agence Culturelle Grand Est (résidence de création). Avec l’aide la Ville de Mulhouse (Bourse au projet culturel) Le texte est publié aux Presses du Réel / collection Al Dante
Samedi 5 septembre à 19h00 à La boutique (6 rue des frères Blanchard), rejoignez nous pour une lecture de Stéphane Nowak Papantoniou « Nos secrets sont poétiques » / Projet Vertige.
Les dits du mardi accueillent Stéphane Nowak Papantoniou et Michaël Batalla. Un programme de rencontres conçu et organisé par Julien Blaine, avec la participation du CIPM et du FID et le soutien amical d’Alt(r)a Voce. Les mardis à 19 heures, de septembre 2019 à janvier 2020.
GALERIE PORTE AVION || 96 BD DE LA LIBÉRATION || 13004 MARSEILLE
Roger chez les 1surG Exposition de Laurence DENIMAL du 14 au 30 Novembre 2019 Vernissage le Jeudi 14 Novembre à partir de 18 heures Lecture / Performance avec Franck BARRIAC & Stéphane NOWAK-PAPANTONIOU à 19h30 précises
Le Cip M vous invite :CE JEUDI 27 JUIN 2019À PARTIR DE 18HAU CENTRE DE LA VIEILLE CHARITÉ À MARSEILLE LE CIP MLA PÉRIPHÉRIE DU MARCHÉ DE LA POÉSIE DE PARISL’ASSOCIATION ENT’REVUES / LES REVUES INVITÉES / LEURS ÉDITEURS ET LEURS AUTEURS AURONT LE PLAISIR DE VOUS ACCUEILLIRPOUR L’INAUGURATION DE LA PREMIÈRE ÉDITION DE NUMÉRO RSALON DES REVUES DE CRÉATION POÉTIQUE EN RÉGION SUD AU PROGRAMMEDÉCOUVERTE DES REVUESRENCONTRES AVEC LEURS ÉDITEURS ET AVEC LES AUTEURSRAFRAÎCHISSEMENTSET PEUT-ÊTRE QUELQUES SURPRISES..
Nous vous invitons à la présentation de la revue TESTE 35 (été 2019)dimanche 23 juin à 11h, librairie Le Carré des Mots, 30 rue Seillon, Toulon Les poètes présent-e-s et les membres du collectif partageront leur contribution. Au sommaire de ce TESTE 35 : 19 auteures/auteurs internationaux accompagnés de photographies de Julia Gat : Marie de Quatrebarbes & Maël Guesdon ; Kadhem Khanjar (Irak) ; Stéphane Nowak Papantoniou ; Johan Grzelczyk ; Liliane Giraudon ; Vincent Tholomé (Belgique) ; Frank Smith ; Maïss Alrim Karfoul (Syrie) ; Patrick Sirot ; Fabrice Caravaca ; Cédric Lerible ; Paul Antoine ; Laurent Bouisset ; Ada Mondès ; Luca Valerio (Italie) ; Les 3 Juliens : Julien Blaine & Julien d’Abrigeon & Julien Boutonnier. Vous trouverez ci-joint la première de couverture, détail d’une photographie de Julia Gat. MERCI à tous les auteures/auteurs & traductrices/traducteurs (Viviane Ciampi, Maïss Alrim Karfoul, Jean-Rémi Gandon & Antoine Jockey) au collectif TESTE, à la Ville de Toulon, au Centre international de poésie Marseille, à la librairie Le Carré des Mots et l’Imprimerie Reprosystemes 83. TESTE 35 « véhicule poétique » été 201984 pages – 10 € – 26 x 19 cm – issn 2112-4469TESTE reçoit le soutien de la Ville de Toulon. Abonnement 1 an : 4 numéros = 40€ (frais de port offerts en France métropolitaine)Par chèque : association Parole d’auteur, Le Carré des Mots, 30 rue Seillon 83000 Toulon.Lien page Facebook : https://www.facebook.com/Teste-v%C3%A9hicule-po%C3%A9tique-222989934421229/ Au plaisir de vous accueillir.Bien cordialementLe Collectif TESTE